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Lot n° 18

Antoine-François CALLET (1741-1823) et son at...

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Portrait de Charles-Philippe de France, Monsieur, comte d'Artois, lieutenant-général du Royaume, en uniforme de colonel-général des Gardes Nationales. Huile sur toile (restaurations). Étiquette d’inventaire manuscrite au dos “N° 509”. H. 52 x L. 39 cm. Dans une baguette en bois doré très probablement extraite d’une boiserie, légendée en bas des noms de rois de France, de Henri IV à Louis XVII. Historique Notre tableautin, à l'exécution rapide et nerveuse, est très certainement le modello d'un portrait monumental réalisé par Callet dans les premiers jours de la Restauration (localisation actuelle inconnue) dans lequel Charles Philippe de France, Monsieur, comte d'Artois, est représenté portant l'uniforme de Colonel Général des Gardes Nationales. L'artiste, qui se pare alors du titre de "peintre du Roi et de S.A.R. Monsieur" a souhaité également évoquer le rang de Colonel Général des Carabiniers de ce prince, par la présence d'une cuirasse de cette unité, dans l'angle inférieur droit. En mars 1816, l'artiste lancera par voie de presse (le Moniteur Universel, 8 mars 1816 ; le Journal de Paris, 14 mars 1816) une souscription pour le faire graver par Jean Massard (1740-1822) et évoquera ce portrait "honoré du suffrage de S.A.R. et de plusieurs personnes distinguées", "exposé publiquement à différentes époques" et "dédié à la garde nationale de France". Il précise qu'il répond "à la sollicitation de plusieurs gardes nationaux du Royaume" "ayant manifesté le désir d'avoir le portrait de leur auguste colonel-général, si universellement chéri". Un exemplaire de cette gravure (BnF, RESERVE QB-370 (76)-FT 4) porte une date manuscrite du "20 novembre 1816", date à laquelle la gravure fut très certainement publiée. Il est intéressant de relever des différences entre la gravure et notre tableau : la cuirasse a disparu, ainsi que la broderie d'or au motif de balance (présente entre les deux colonnes). Le modèle du siège a changé, tout comme la couleur des gants du prince, et son port de tête, davantage tourné vers la droite dans la gravure. L'authentique sympathie du peintre pour la famille royale, qu'il avait bien connu avant la Révolution, trouve un autre écho dans le Journal des Débats, en date du 11 mai 1814, où l'on informe le public que l’"on a déjà pu placer dans les grands appartemens des Tuileries, un portrait en pied de S[a].M[ajesté], revêtue de ses habits royaux, ouvrage de M. Callet, ancien peintre du Roi et du cabinet de Monsieur. Cet artiste avait conservé précieusement ses croquis et plusieurs portraits de Monsieur, qui l'ont mis à même de devancer dans cette occasion tous ses confrères." Lot présenté avec M. Pierre-Antoine MARTENET, expert. H: 52 x L: 38.5 cm

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