Gazette Drouot logo print
Lot n° 12

Jean-Baptiste ISABEY (Nancy, 1767-Paris, 1855),...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Portrait de la Reine Hortense (1783-1837). Aquarelle sur papier. Circa 1813. H. 12,2 x L. 9,2 cm. Jean-Baptiste Isabey l’un des plus grands portraitistes de son temps « Peintre en miniature », voilà l’inscription gravée sur la tombe de Jean-Baptiste Isabey au cimetière du Père-Lachaise. Celui qui sera considéré comme le meilleur portraitiste de son temps ne verra jamais son talent contesté. Isabey nait en 1767 à Nancy, ville où il commence son apprentissage chez Claudot peintre de Stanislas, il révèle déjà ses talents de portraitiste et à Paris, il persévère dans le genre sous le conseil de David lui-même, qui deviendra par la suite son ami. Il se démarque des portraitistes de son époque tels que Sicardi ou Jacques Dumont, par sa capacité à allier dans des petits formats intimistes grâce et dignité et réussit à concilier l’impératif d’idéalisation et le souci de réalité des modèles. Se faire portraiturer par Isabey devient alors presque un impératif pour les membres de la haute société de l’époque. Sous tous les régimes successifs, Isabey a tenu une place majeure dans la vie artistique et mondaine de son temps, mais c’est sous le Premier Empire que son rayonnement est le plus flamboyant. Après la chute de l’Empereur et bien qu’il soit resté fidèle à celui-ci, il continuera de peindre sous la Restauration pour Louis XVIII. Sous le Second Empire, Napoléon III couvre d’honneur celui qui fut le professeur de sa mère. Il consacre une salle au Louvre à l’exposition de ses dessins de costumes pour le sacre, lui alloue une pension de 6000 francs et lui remet la cravate de commandeur de la Légion d’honneur en 1854. Il peint jusqu’à l’âge de 70 ans avant de renoncer à ses pinceaux après avoir rédigé ses mémoires. Une délicieuse miniature d’Hortense de Beauharnais Dans cette aquarelle la reine regarde le spectateur, ses yeux sont doux et rêveurs ; elle est entourée d’un voile de tulle transparent qui l’enveloppe du sommet de la tête et s’enroule autour de son buste. Une déclinaison très raffinée de bleus est utilisée par le peintre pour le travail de la robe, mais également pour les myosotis dans les cheveux de la souveraine. Dans ce portrait au petit format intimiste, Jean-Baptiste Isabey parvient à capturer l’essence de la Reine consort de Hollande. La délicatesse des tons et la finesse du trait évoquent avec subtilité la douceur du modèle. La touche permet de rendre compte de la fraîcheur d’Hortense dans une ambiance féminine presque romantique. Image très élégante de la Reine Hortense, Isabey réalisera plusieurs versions de cette miniature telle que celle conservée à la Malmaison (ill. 1) ou encore celle du Château d’Arenenberg (ill. 2). Une troisième version était conservée dans la collection Forbes, vendue en 2016 (voir ci-après). Œuvres en rapport - Jean-Baptiste Isabey, Portrait de la reine Hortense, 1813, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, inv. M.M.96.18.1. (ill. 1). - Jean-Baptiste Isabey, Portrait de la reine Hortense, c. 1813, Château d'Arenenberg, musée Napoléon Thurgovie, inv. 1339. (ill. 2). - Jean-Baptiste Isabey, Portrait de la reine Hortense, c. 1813, vente Osenat, 5 mars 2016, lot 217 (adjugé 14.000 €). Littérature E. de Basily-Callimaki, J.-B. Isabey; sa vie, son temps, 1767-1855, suivi du catalogue de l'œuvre gravée par et d'après Isabey, Frazier Soye, 1909, Paris, p. 42 et 77.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente