Monographie : Pierre Sabatier, un sculpteur à l’échelle monumentale

Alors que se préparent de nouvelles expositions à Moulins comme à New York, le meilleur moyen d’apprécier l’œuvre de Pierre Sabatier (1925-2003) est sans doute la promenade architecturale. Si des œuvres préparatoires, des dessins ou encore des photos, qui s’affirment de plus en plus comme une part entière de son travail, apparaissent sur le marché et les salons, comme dans les musées et les expositions, c’est bien à l’échelle de la ville qu’il a marqué son époque. Né en 1925, à Moulins, il fait partie de cette génération à qui la loi sur le 1  % culturel de 1951 ouvre la porte du monumental. De nombreux architectes et artistes saisiront ce principe de consacrer une partie des fonds d’un programme de construction public à un projet artistique pour collaborer. Pierre Sabatier, qui remporte ses premiers chantiers avec des fresques céramiques, adhère dès 1966 au mouvement Le Mur vivant, militant pour l’intégration des arts dans l’architecture. Ses interlocuteurs sont Maurice Novarina, les frères Arsène-Henry, Michel Herbert, Robert Auzelle, Henry Pottier, Pierre Dufau ou Daniel Badani. Ils lui permettent de développer sa démarche et de s’affirmer par sa pratique du métal à laquelle on l’associe durablement. Plus de dix ans après le premier catalogue raisonné, préparé…