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D comme dentelle

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Tissu délicat et ajouré, sans trame ni chaîne, la dentelle offre une grande diversité de techniques et de motifs. Apparu tardivement dans la région de Venise, cet artisanat luxueux émerveille d’autant plus qu’on en appréhende la complexité.

Alençon, 3e quart du XIXe siècle, voile de mariée en dentelle à l'aiguille, 360 x 205 cm. Paris,... D comme dentelle
Alençon, 3e quart du XIXe siècle, voile de mariée en dentelle à l'aiguille, 360 205 cm. Paris, Drouot, 24 octobre 2018, Coutau-Bégarie OVV, Mme Vuille, préempté pour le musée des beaux-arts et de la dentelle d'Alençon.
Adjugé : 82 940 
Peut-être à cause de sa finesse ou de la discrétion de son art, la dentelle est hélas la grande oubliée des prouesses de la Renaissance italienne. Procédant de la broderie, la dentelle de Venise –  à l’aiguille et dont on s’accorde à dire qu’elle naquit au XVI e   siècle  – est une somptueuse nouveauté qui charma bien vite les cours d’Europe. Toute en arabesques et volutes fleuries, les effets d’ombres et de lumières de cette dentelle blanche relèvent du sculptural, distinguant l’exceptionnel de l’ordinaire. Si les sculpteurs de Louis  XIV s’attachaient à ces détails raffinés, on ne pouvait en dire autant des dispositions prises par Colbert, chez qui la dentelle vénitienne éveilla davantage le désir de concurrence que le goût de la belle mise. Dans les années  1660, il fit en effet venir une trentaine de dentellières italiennes avec la ferme intention de pourvoir cinq manufactures royales fraîchement inaugurées des techniques…
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