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C comme cristallo

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Les sièges de Constantinople, en 1204 et 1453, conduisent au développement d’une industrie verrière de luxe en Europe. La création du cristallo, verre fin et translucide, fera la renommée de Venise.
 

Venise, Murano, fin XVIe-début XVIIe siècle. Verre à vin, cristallo soufflé, The... C comme cristallo
Venise, Murano, fin XVIe-début XVIIe siècle. Verre à vin, cristallo soufflé, The Metropolitan Museum of Art, New York.
Depuis le XIII e   siècle, l’approvisionnement sporadique de l’Europe en cristal de roche contrarie les princes collectionneurs d’objets précieux. Leur attention se tourne alors vers leurs verriers, dont l’art prometteur semble être le seul à même d’égaler la pureté et la solidité de la pierre autrefois luxueusement apprêtée. Contre toute attente, c’est d’abord à Venise, la ville la moins propice à son installation, que va s’épanouir l’artisanat. La lagune ne manque certes pas de sable, mais ce dernier, riche en fer, donne au verre une teinte verdâtre, impropre à l’ambitieux projet. Dès le XIV e   siècle, les verriers importent donc à grands frais des galets de quartz du Tessin réduits en une poudre fine riche en silice, ingrédient indispensable à la pâte de verre. Le fondant, fait de cendres végétales, est quant à lui importé de Syrie et d’Égypte. Restent les fours de cuisson,…
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