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B comme Berain

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Par sa formation de graveur, Jean I Berain a sondé toutes les libertés d’un art l’ayant mené à l’œuvre élégante que l’on connaît. L’émulation engendrée par la souplesse de son trait en permettra la diffusion rapide dans tous les arts décoratifs, ancrant davantage dans l’histoire l’excellence du style Louis XIV.

Manufacture de Beauvais, début du XVIIIe siècle, d’après des cartons de Jean Berain (1640-1711),... B comme Berain
Manufacture de Beauvais, début du XVIIIe siècle, d’après des cartons de Jean Berain (1640-1711), Bacchus sous un dais architecturé, tapisserie en laine et soie polychrome, 215 210 cm (détail). Drouot, 2 avril 2014. Christophe Joron-Derem OVV.
Adjugé : 16 902 €
Le souvenir de la Renaissance française est encore vif lorsque le Grand  Siècle déroule de larges et opulents motifs végétaux. Sans jamais renier cet héritage, Jean Berain, dit également Jean  I Berain  (1640-1711), en fera pourtant une nouveauté au caractère si affirmé qu’elle signera, sans que l’on puisse s’y tromper, le style Louis  XIV. On en découvre l’ébauche dans ses recueils d’ornements pour les arquebusiers ou les serruriers, parus dans les années  1660. Le jeune Berain vient tout juste de quitter sa Lorraine natale pour Paris, où sa carrière est vite lancée. Il apporte avec lui l’influence des maniéristes lorrains, le goût des architectures végétales et des grotesques plaisantes dans des compositions où une légèreté inhabituelle ravit le regard. On s’y promène sans s’y perdre  : les faunes musiciens côtoient putti, singes et oiseaux, les minces figures…
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